Michèle Houle
art
Arena Borealis
Les arènes ou arénites sont en sédimentologie des sables. Ce nom est dérivé du latin « arena » : piste sur laquelle les jeux du cirque se déroulaient à l'époque romaine, cette surface était recouverte de sable.
Le sable du bord de mer est encore aujourd’hui aussi une « arène de jeu ». C’est, pour moi, un lieu privilégié où il s’inscrit beaucoup de choses. On y voit des écritures, des dessins, des sculptures selon ce que la mer, les vents et les courants veulent bien nous dévoiler.
Le sable devient, grâce à son discours, une aire de communication qui se répercute en une transformation intérieure. Ce sable est un lien entre la mer et moi ; il est une partie solide qui s’étend hors de la mer et me « tend la main » pour mieux me lier à elle.
La couleur du sable révèle son origine et le chemin parcouru depuis le temps où il était rocher, il en est la trace. Il sait aussi garder la trace éphémère des événements qui s’y déroulent à chaque jour et à chaque nuit. Grand symbole du temps qui passe et nous file entre les doigts ; témoin implacable.
la laideur assèche... finalement
avant le redressement... par le feu
avant que l'on ne meure
vie magnétique... pour nuit
à la vue de l'aurore... saute... de coq à mouton... à coq... à
relais temporel... conquête sur écume
jamais entièrement éteintes
souffle... ouff...
dit El Greco